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Un congrès centré sur l’humain

Un congrès centré sur l’humain

La FPPU a tenu son 11e congrès triennal à Québec du 15 au 17 novembre. Quelque 50 personnes, déléguées par ses 11 syndicats, ont participé à l’événement phare de la fédération, où elles ont décidé de ses orientations pour les trois prochaines années. L’ambiance particulièrement animée contrastait avec celle du congrès précédent, qui avait dû se dérouler par vidéoconférence.

Le thème de la rencontre, « Prendre soin », traduisait d’ailleurs le souhait de souffler un moment après le triennat 2020-2023, marqué par la pandémie et ses conséquences. Une période qui a fait fi des meilleurs plans.

« Ces années ont changé à jamais le monde du travail, a rappelé la présidente de la fédération, Claude Fortin. Le personnel professionnel des universités et de la recherche a beaucoup donné dans cette période. Par ailleurs, nos équipes syndicales ont traité une quantité accrue de cas d’épuisement et de conflits au bureau. Nous avons voulu offrir à nos délégations une rencontre empreinte de chaleur et de réconfort. »


 

Programme zen pour syndicats essoufflés

Dans cet esprit, le comité organisateur a sciemment allégé le programme du congrès. Il a invité les participants et participantes à fermer leurs ordinateurs pour mieux relaxer. Les gens ainsi ont eu le temps de discuter ensemble et de prendre l’air dans le Vieux-Québec, bien au chaud dans leur tuque au logo de la FPPU!

L’assemblée a néanmoins rempli avec diligence sa mission de peaufiner le plan stratégique de la fédération. Elle a également adopté deux nouvelles politiques portant sur la protection des renseignements personnels et sur le maintien d’un milieu de travail sain. Grande première, la direction a présenté son bilan en images — un clin d’œil qui a suscité plusieurs sourires.


 

Bienvenue au nouveau comité exécutif

Qui dit congrès, dit élection du comité exécutif. Deux recrues se sont jointes au groupe, soit Pascal Morin et Marie-France Noël, en provenance de l’Université de Sherbrooke. Le duo soutiendra les membres déjà en fonction : la présidente Claude Fortin (UQAT), la vice-présidente Emma-Émilie Gélinas (UQTR), la secrétaire Manon Bouchard (UQAC) et le trésorier Patrick Pollefeys (ENAP).

L’organisation a salué avec chaleur ses conseillers sortants Jean-Luc Simard (CHUQ–UL) et Robin Renaud (UdeS), qui quittent le syndicalisme actif pour vivre d’autres aventures.

Les six membres du comité exécutif 2023-2026 de la Fédération du personnel professionnels des universités et de la recherche (FPPU)
Le comité exécutif 2023-2026 : Pascal Morin, Manon Bouchard, Marie-France Noël, Claude Fortin, Patrick Pollefeys et Emma-Émilie Gélinas.

 

Gala des prix Hommage : émotion au menu

La traditionnelle soirée de gala s’est tenue sous le signe apaisant de la culture, dans le splendide décor du Musée national de beaux-arts du Québec. La FPPU a attribué ses prix Hommage à des membres dont le profond engagement a marqué à la fois leur association et leur fédération.

L’indispensable Solange Audet a ainsi été célébrée à la mesure de sa contribution. La lauréate a consacré la plus grande part de sa carrière à soutenir comme adjointe le Syndicat du personnel professionnel de l’Université du Québec à Trois-Rivières (SPP-UQTR). La jeune retraitée a reçu avec son habituel sourire les témoignages émus de ses collègues, de son mari et de sa fille.

Robin Renaud a également obtenu un prix Hommage pour son œuvre à l’Association du personnel administratif et professionnel de l’Université de Sherbrooke (APAPUS). Il laisse en héritage un syndicat uni après avoir mené la délicate fusion de deux unités d’accréditation, rehaussant du coup les conditions d’emploi des gens de la recherche. Sa femme et leurs deux filles étaient sur place pour entendre son discours de remerciement.


 

Formations sur le bien-être au travail

L’essentiel du temps de réunion a été alloué à des activités de formation continue tournant autour du bien-être au bureau. Rose-Marie Charest, ex-présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, a donné une conférence captivante sur l’art de prendre soin de soi en contexte syndical. Elle a répondu avec générosité aux questions des délégations sur la manière professionnelle d’accueillir des collègues en crise.

Une table ronde sur le thème « Prendre soin des relations de travail » a donné lieu à de riches échanges entre deux vétéranes du monde syndical. Me Josée Lavallée, avocate au cabinet Melançon Marceau Grenier Cohen, faisait face à Monique Simard, qui a été en 1983 la première femme à devenir vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux. Elles ont discuté des dangers inhérents à la montée du télétravail. Ce legs si apprécié de la pandémie pourrait toutefois, couplé à l’individualisme de la société contemporaine, menacer des acquis collectifs tels que les congés de maladie. Leur vigoureux dialogue a éveillé plus d’une personne dans l’auditoire.

Catherine-Julie Charrette, formatrice à l’Université du Québec en Outaouais, a donné un atelier qui invitait à réfléchir à notre rapport au temps. Et Marie-France Coutu, professeure à l’Université de Sherbrooke, a présenté les conclusions d’une longue étude en réadaptation. Cette recherche-action visait à faciliter le retour au bureau des gens qui s’absentent à long terme pour des raisons de santé.

Claude Fortin reçoit les questions du public lors de la table ronde avec Josée Lavallée et Monique Simard.

Un plan stratégique pour l’avenir

« La FPPU travaillera dans les trois prochaines années à soutenir encore mieux les syndicats dans l’exécution de leur mission », a déclaré Claude Fortin dans son allocution de clôture. La fédération compte notamment implanter un outil plus convivial de suivi des dossiers et une forme de mentorat pour les syndicalistes en devenir. Elle réfléchira en outre à ses objectifs en matière de développement durable et d’équité, de diversité et d’inclusion. Rendez-vous au congrès 2026 pour le bilan de ces projets.