Conférence IE │ Les objectifs après 2015
D’entrée de jeu, Antonia Wulff, coordonnatrice Éducation et emploi à l’Internationale de l’Éducation, a invité les participantes et participants à échanger, essentiellement pour vérifier les connaissances de chacun. Elle a aussi mesuré le niveau de priorité accordé par leurs organisations aux objectifs du Millénaire pour le développement, fixés par l’ONU au début des années 2000.
De ces objectifs, deux concernaient plus spécifiquement l’éducation :
- assurer à tous l’éducation primaire
- promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
L’atelier a été l’occasion de dresser un bilan, face aux objectifs que s’était fixés l’Unesco dans son rapport Éducation pour tous, des efforts faits pour scolariser de plus en plus d’enfants. Malgré les dispositions adoptées, un problème persiste : la qualité de l’enseignement. Des millions d’enfants – scolarisés pendant au moins quatre ans – ne savent ni lire ni écrire ni compter, à cause d’un enseignement de mauvaise qualité.
Où en sont ces objectifs ?
Des écoles ont été construites, les mouvements pour la gratuité de l’éducation se sont multipliés. En somme, plusieurs pays ont fait d’énormes progrès. Toutefois, il semblerait que ces progrès ont pris fin en 2010, notamment à cause des crises économiques et des coupes dans les budgets alloués à l’éducation. À titre d’exemple, 57 millions d’enfants d’âge primaire ne vont pas à l’école, 774 millions d’adultes sont illettrés, dont les deux tiers sont des filles. Les filles les plus pauvres de l’Afrique subsaharienne ne pourront espérer avoir accès à l’école primaire avant des décennies. Le constat est sans équivoque, il reste encore beaucoup à faire.
L’après 2015
Même si les Nations Unies et ses agences ont amorcé un dialogue avec la société civile, le mouvement syndical international doit s’engager fermement à ce que les objectifs de « l’après 2015 » en matière d’éducation soient atteints et même dépassés. Comment y arriver ? En développant et en multipliant nos efforts de mobilisation politique.
L’Internationale de l’Éducation, forte de ses 30 millions de membres présents dans 172 pays, a organisé la campagne Uni(e)s pour l’éducation afin de transmettre directement aux Nations Unies le message que nous devons poursuivre l’objectif que nous nous sommes fixé : une éducation accessible à tous et de qualité.
photos CSQ et Internationale de l’éducation