Éditorial │ Un printemps peu radieux
« Le printemps s’annonce peu radieux pour les professionnelles et professionnels des universités et des centres de recherche. » Nous l’avons mentionné dans notre réaction au budget Leitão, et nous le répétons.
Les coupes et l’absence d’investissement dans nos milieux de travail ont des impacts sur notre quotidien. Plutôt que parler de développement, de projets, de nouveaux programmes ou d’embauche, nous devons faire face à un discours teinté par ceci : abolition de postes, fin de contrats, réduction du temps de travail ou de la masse salariale, etc. Les professionnelles et professionnels de nos universités et de nos centres de recherche vivent de l’incertitude, de la démobilisation et du désengagement.
En ce moment, malgré les discours assurant le maintien de tous les services, nous sommes plutôt d’avis que dans un court laps de temps, l’effet des coupes se fera ressentir dans les services aux étudiants. Les étudiants de première génération et les clientèles émergentes paieront inévitablement le prix de tout ce bouleversement financier.
Ce climat d’austérité ou de rigueur (selon l’interlocuteur !) n’est malheureusement pas favorable au développement du milieu universitaire et de la recherche. La récurrence dans la diminution des budgets freine toute croissance et risque, à terme, de déstabiliser le monde universitaire et celui de la recherche.
Actuellement, rien ne laisser présager que des changements auront lieu et diminueront la précarité chez les professionnelles et professionnels de la recherche. Nous craignons de plus en plus l’apparition de contrats de courte durée. L’expertise risque alors de migrer. Nos professionnelles et professionnels délaisseront peu à peu la recherche universitaire.
À partir de ce constat peu réjouissant, que pouvons-nous faire ? Se serrer les coudes et être solidaires des collègues qui ont vécu ou qui vivront des moments difficiles. Manifester nos inquiétudes et notre mécontentement. Rappeler au gouvernement Couillard que pour nous, la priorité demeure un système d’éducation et de recherche en santé.
Au cours des prochaines semaines, des mobilisations auront lieu dans les différentes régions. Nous vous invitons à y participer. Surveillez notre site web et notre page Facebook pour tous les détails !
Bernard Gaucher, président de la FPPU