
Jean-François Demers
Conseiller en relations de travail
Le juriste discophile
Combien d’avocats sont arrivés au droit du travail par la voie des arts? On en connaît au moins un : Jean-François Demers! D’abord formé en cinéma et en philosophie, il gagne sa vie dans un musée de Montréal quand il décide de s’engager dans son syndicat.
En soutenant ses collègues en difficulté, il découvre le monde merveilleux et compliqué des relations de travail. C’est le déclic. Ce batailleur tranquille s’inscrit en droit en 2016. Et finance son retour aux études en se faisant… disquaire en ligne. Il tire ainsi profit de sa vaste collection de disques, axée sur la musique étrange et dansante des années 1980. L’italo-disco stimulerait-il les neurones? Toujours est-il que le juriste discophile accède au barreau en 2021. D’abord stagiaire aux affaires juridiques au Tribunal administratif du Québec, il devient avocat-recherchiste chez Melançon Marceau Grenier Cohen, où il fouille notamment des questions épineuses de jurisprudence. En 2024, il cherche un emploi plus aisé à concilier avec la vie de sa jeune famille. Point non négociable : il tient à défendre des travailleurs et travailleuses. « Ce que j’aime, c’est apporter des solutions aux personnes prises dans des situations anxiogènes, décrit-il. Le travail est essentiel à l’épanouissement et à la dignité humaine. Mais ce lieu de réalisation personnelle peut aussi comporter des formes d’aliénation : conflits, harcèlement, épuisement… Les gens ont alors besoin de soutien juridique. » Les dossiers d’ingérence dans les affaires syndicales le stimulent également. « Rappeler à l’employeur que les employés ont des droits, ça plaît à mon petit côté revanchard », fait-il, sourire en coin. Hors du bureau, Jean-François adore lire, rouler à vélo, recevoir des amis. Et, bien sûr, écouter de la musique — un plaisir auquel il n’est pas près de renoncer.