Mathilde Valentini
Conseillère en relations de travail
Karatéka de la justice
Persévérance, dignité et générosité sont des vertus cultivées par les amateurs de karaté. Dont Mathilde Valentini, adepte d’arts martiaux et de fines négos ! « J’ai toujours voulu combattre les inégalités sociales et lutter pour l’accès à la justice », dit d’une voix posée cette avocate spécialisée en droit du travail. Après avoir passé l’examen du barreau, en 2012, elle débute dans des bureaux d’aide juridique à Montréal. Mais elle sent que sa vocation réside ailleurs que dans les affaires familiales, récurrentes dans ce milieu, et leur lot de drames humains. En s’inscrivant à l’Université du Québec à Montréal pour des études supérieures, elle est soudain « happée » par le droit du travail. Elle se joint alors à une équipe de recherche qui étudie la conciliation travail-famille chez les personnes salariées aux horaires atypiques. Son mémoire de maîtrise portera sur la discrimination en emploi fondée sur la situation familiale — un sujet qui touche cette mère d’une fillette. Dans sa pratique, l’avocate préfère la négociation à la plaidoirie. « Ce qui m’intéresse, c’est le processus réalisé en amont pour prévenir les litiges en arbitrage, confie-t-elle. Je me reconnais dans l’approche de la FPPU, qui recherche des solutions durables basées sur le dialogue. » C’est pourquoi elle accepte de quitter son poste au cabinet Melançon Marceau Grenier et Sciortino pour assister directement les membres de notre fédération syndicale. Participer à la négociation de conventions collectives l’emballe ! Hors du bureau, Mathilde aime lire des romans, jouer avec sa fille, camper en nature. Et voyager. En 2018, elle s’est rendue en Haïti. Un pays fascinant, mais des inégalités sociales indescriptibles, rapporte-t-elle avec une calme indignation…