en pandemie

Mylène Lavoie
Conseillère aux études
École nationale d’administration publique

Mylène Lavoie avait imaginé autrement la fin de son congé de maternité. À peine était-elle revenue à l’ENAP que le coronavirus frappait. Et hop, de retour à la maison avec ses bébés de 15 mois et de 2 ans et demi! Avec, en prime, un agenda chargé. « Le télétravail avec des enfants en bas âge, c’est une leçon de lâcher-prise, dit-elle en riant. Mais aussi une découverte. Je ne pensais jamais pouvoir accomplir tout ce que je fais dans une journée avec ma famille autour de moi. »

La conseillère aux études accompagne les futurs diplômés en administration publique dans leur cheminement. Choix des cours, résolution des difficultés, reconnaissance des acquis… Engagée dans la planification des sessions, elle a contribué à transposer le trimestre d’hiver en mode virtuel tout en sécurisant les étudiants. Comme elle, beaucoup se retrouvaient confinés avec des bambins, peu enclins à aider papa ou maman dans ses leçons!

Réorganiser le quotidien familial sans grands-parents et gardienne relevait de l’exploit. Avec son conjoint, qui œuvrait aussi à domicile, elle a réparti le million de tâches à accomplir. En alternance, chacun se levait tôt pour travailler, l’autre s’occupant des petits. Le couple a entraîné ses fils à faire la sieste à la même heure l’après-midi pour se ménager une heure de boulot intensif. « Les deux premières semaines n’ont pas été zen, mais on a fini par établir une routine confortable. »

Mylène Lavoie se réjouira de retrouver la concentration du bureau. Malgré tout, la crise a eu du bon. Entre autres, elle lui a prouvé qu’on peut ralentir le rythme sans réduire la qualité des services. « Sortir du “tout de suite, tout le temps permet de réfléchir pour bien faire des choses, médite-t-elle. Est-ce grave si un courriel ne reçoit pas de réponse en cinq minutes? On réalise que non. »

Égoportrait de confinement : Mylène Lavoie prend l’air avec ses garçons dans un parc de Québec au printemps 2020. Concilier travail et famille en période de pandémie, c’est du sport!