Réaction à la Politique nationale de la recherche
La FPPU est heureuse de voir certaines de ses recommandations prises en compte dans la Politique nationale de la recherche et de l’innovation (PNRI). Elle souligne l’importance que revêt pour les équipes de recherche la perspective de pouvoir travailler sur un horizon de cinq années. De même, la prise de position historique de la FPPU en matière d’importance de la recherche fondamentale devient un principe notable dans cette politique.
La Politique prévoit un réinvestissement dans les trois Fonds de recherche du Québec. Leurs budgets seraient augmentés de 20 % par rapport à la dernière année de la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI), soit 2012-2013. Nous souhaitons que cette augmentation se réalise et soit massivement investie dans le financement de la recherche. Nous espérons aussi que la distribution de ces budgets soit équitable entre les fonds, tout en respectant les caractéristiques du contingent de chercheurs et d’étudiants du Québec.
La PNRI 2014-2019, contrairement aux politiques et stratégies précédentes, confirme la place importante des professionnels de recherche dans le paysage scientifique québécois. « Chercheurs industriels, chercheurs en résidence, contractuels et professionnels de recherche en milieu institutionnel ou communautaire, chercheurs œuvrant au sein de centres de recherche privés, d’établissements de santé ou de sociétés d’État, sont des profils de carrière qui n’ont plus rien d’inhabituel », spécifie le document.
Toutefois, le développement et le maintien de ressources professionnelles hautement qualifiées requièrent en contrepartie l’instauration de conditions de travail adéquates pour ces professionnels de recherche. Or, la PNRI n’évoque aucune mesure concrète qui permettrait d’assurer la reconnaissance de ces ressources humaines en recherche. « Il est espéré que le plan d’action permettant le déploiement de la Politique prévoira des actions concrètes pour ces professionnels de recherche sur lesquels reposent en grande partie la réalisation des protocoles de recherche et la mémoire des équipes de recherche », précise Bernard Gaucher, président de la FPPU.