Une politique à surveiller
La Politique québécoise de financement des universités dévoilée hier par la ministre David répond à plusieurs demandes du milieu universitaire, notamment en révisant la grille de pondération qui régit l’attribution des fonds. Elle laisse cependant entrevoir le risque d’une mainmise accrue de l’État sur les affaires des 19 établissements d’enseignement supérieur du Québec.
La nouvelle entente prévoit en effet la signature de « mandats stratégiques » avec les universités. Ces contrats lient une part modeste du financement (pour l’instant, 0,7 %) à l’atteinte de cibles établies par le gouvernement en collaboration avec chacun des établissements. Les règles précises encadrant leur application demeurent toutefois encore inconnues.
« Nous verrons à l’usage si ces mandats stratégiques servent bien le développement des universités dans le respect des orientations fixées par chaque communauté. Il ne faudrait pas qu’ils deviennent des leviers permettant à l’État d’imposer sa vision de manière unilatérale », commente Bernard Gaucher, président de la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU).
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Jeunes en formation / photo Matej Kastelic, shutterstock.com