Attentes déçues en enseignement supérieur
Dans son budget 2023-2024, le gouvernement québécois relève de 5 % les dépenses en enseignement supérieur par rapport à l’an dernier. Est-ce assez pour espérer « un Québec engagé », comme le clame dans son discours le ministre des Finances, Eric Girard ? Si l’on se fie à la lettre ouverte publiée lundi par la Table des partenaires universitaires, c’est trop peu. Les appels à un soutien « inconditionnel, prévisible et non ciblé » du réseau se trouvent de nouveau déçus par ce plan, marqué par la réduction des impôts des particuliers.
Les mesures proposées paraissent timorées en regard du budget précédent, qui avait haussé les dépenses de 14,2 % en pleine pandémie. Elles sont certes très en deçà des besoins exprimés par le Bureau de coopération interuniversitaire. « Le nouveau plan saupoudre des sommes modestes dans divers secteurs vitaux de l’enseignement supérieur », note Claude Fortin, présidente de la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU). « Mais il les investit surtout dans le développement socioéconomique et l’acquisition de compétences convoitées en emploi. Cette quête de profitabilité à court terme s’écarte de l’éducation humaniste prônée par nos membres. »
Lisez le communiqué de la FPPU
Le ministre des Finances, Eric Girard, prononce le discours du budget à l’Assemblée nationale du Québec, le 21 mars 2023. / image extraite de la vidéo immortalisant la séance de l’Assemblée nationale du Québec