Le Syndicat du personnel professionnel de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue dispose d’une nouvelle convention collective. L’accord entériné le 27 avril encadrera les relations de travail jusqu’en mai 2027. Bien accueilli par les membres, il a été conclu au terme de pourparlers disciplinés et fructueux, qui ont duré cinq mois seulement.

« C’est ma plus belle négociation en carrière, confie Claude Fortin, présidente de la FPPU. Tant du côté patronal que syndical, tout le monde a fait preuve d’une grande ouverture, en recherchant des solutions gagnantes par l’échange et le compromis. Nous n’avons pas tout obtenu! Mais nous avons travaillé avec un employeur qui a à cœur de rendre l’université la plus attractive possible en contexte de pénurie de main-d’œuvre. »

Salaire et sécurité

Qu’est-ce qui change dans la vie des quelque 170 professionnels et professionnelles qui exercent sur les campus universitaires de cette belle grande région? D’abord, une nouvelle structure salariale, offrant au moins 3 % d’augmentation, entre en vigueur de façon rétroactive au 1^er avril 2022. Les membres donc recevront un paiement forfaitaire, en plus de la hausse de 2,5 % planifiée pour 2023.

Ensuite, plusieurs mesures stabilisent la situation des personnes actives en recherche. Désormais, l’établissement s’efforcera de réaffecter à l’interne celles qui perdent leur contrat après 10 ans d’ancienneté. Lorsque la mise à pied s’avérera inévitable, les noms figureront sur la liste de rappel durant 24 mois plutôt que 12. Ce premier pas vers une forme de sécurisation de l’emploi s’inspire d’une clause similaire récemment implantée à l’Université de Sherbrooke. Par ailleurs, les gens pourront signer un contrat de la durée de la subvention qui couvre leur salaire, au-delà de la limite de 24 mois.

Des gains concrets pour le personnel professionnel

L’ensemble du personnel professionnel profitera par ailleurs d’avancées notables, dont celles-ci :
— des vacances annuelles de 25 jours après 15 ans de service au lieu de 19;
— une prime pour responsabilités de gestion, fixée entre 4 et 10 %, modulée selon le nombre d’individus supervisés;
—des droits parentaux accessibles après 2 ans d’ancienneté plutôt que 3 pour les employés et employées à statut particulier;
— des jours fériés offerts dès l’embauche pour ceux et celles qui signent un contrat de 180 jours et plus;
— un système plus complet pour attribuer des échelons supplémentaires aux gens qui acquièrent des diplômes additionnels, dès le certificat;
—une libération de 45 jours par année pour permettre au comité exécutif de gérer les dossiers des membres.

En assemblée générale, la nouvelle convention collective a recueilli plus de 85 % des suffrages. Bravo à ceux et à celles qui ont su mener les négociations à bon terme!

Signature de la convention collective du personnel professionnel de l’UQAT, le 27 avril 2023. Y participent Luc Boisvert, vice-recteur ressources; Marc Boucher, président syndicat (intérim); Amilie Arseneault, secrétaire générale; Yolande Paré et Lucie Poulin, conseillère et directrice ressources humaines; Claude Fortin, présidente FPPU; Maude L. Labrecque, comité négo; Brayen Lachance, vice-président syndicat; Bruno-Philip Richard, comité négo; Vincent Rousson, recteur. / photo Mélissa Roy, UQAT