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Conférence IE │ Financer le système public

Conférence IE │ Financer le système public

Pierre-Antoine Harvey, économiste à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Hugh McLean, directeur de l’Open Society Foundation (OSF), et Denise Gallucci, présidente-directrice générale du réseau d’écoles GEMS Education, étaient les trois intervenants de cette plénière, qui avait pour objectif de réfléchir aux enjeux de financement de l’éducation à l’échelle internationale.

Comme ces intervenants provenaient tant du milieu syndical que d’une fondation et d’une entreprise privée, le débat a surtout porté sur deux visions concurrentes du financement de l’éducation, soit un système financé entièrement par des fonds publics ou un système dans lequel les initiatives privées prennent plus ou moins de place selon les contextes.

Hugh McLean, directeur de l’Open Society Foundation (OSF)
Pierre-Antoine Harvey et Hugh McLean / photo CSQ

Selon M. McLean, le rôle des fondations est de pallier certaines lacunes dans le financement public, et ce, afin d’assurer le plus grand accès possible à l’éducation. Toutefois, il croit que ce type d’investissement fondé sur la philanthropie est susceptible de déresponsabiliser les gouvernements à l’égard de l’éducation et, à terme, d’éroder les systèmes publics.

Denise Gallucci, GEMS Education / photo CSQ

Mme Gallucci a fait valoir les intérêts de sa corporation en matière d’éducation privée – à savoir que ce type d’écoles n’a pas pour objectif de remplacer les écoles publiques, mais bien d’offrir une formation complémentaire qui répond à des besoins spécifiques.

De son côté, M. Harvey a rappelé que le danger du privé réside en un appauvrissement du système public, lorsque les meilleurs élèves et les parents les plus mobilisés investissent les écoles privées. Il croit que seul un système d’éducation public est susceptible de contribuer au bien commun et rappelle que les efforts de mobilisation pour l’éducation ne peuvent faire l’épargne d’une réflexion plus large en matière de développement économique.

Au cours de la période de questions, plusieurs participantes et participants ont réitéré leur conviction que l’intérêt des entreprises en éducation privée est de faire des profits, et que cette mission est incompatible avec celle d’offrir une éducation de qualité pour tous.