Conférence IE │ Le cas de la Finlande
Le défi de la qualité et de l’équité : le cas de la Finlande
D’entrée de jeu, Anders Rusk indique qu’investir dans l’équité, c’est toujours payant ! Pour lui, il ne s’agit pas de faire un choix entre équité ou excellence, mais de revendiquer l’équité ET l’excellence.
Tous les enfants doivent avoir la chance de progresser et bénéficier d’un accès égal à l’éducation. M. Rusk considère que « pour bâtir la société, nous avons besoin de tous les enfants, il est donc nécessaire de maximiser le potentiel de chacun d’entre eux. »
En Finlande, 8,5 % des élèves ont des besoins particuliers. De ce nombre, 55 % fréquentent une classe régulière. Mais combien de temps les profs tiendront le coup dans l’optique où des coupes en éducation se pointent et qu’ils devront faire autant avec moins ? Les participantes et participants à l’atelier s’entendent pour dire que le principal danger qui guette l’équité, ce sont les coupes… et cela, dans tous les pays.
Dans un monde idéal, il faut dépister les problèmes d’apprentissage de façon précoce, travailler en équipe multidisciplinaire dans les écoles et collaborer avec les parents afin d’amener chaque enfant à développer son propre potentiel. Pour ce faire, les notions de confiance, de respect et d’engagement sont essentielles, et les enseignants devraient jouir d’un haut degré d’autonomie. On ne peut réformer l’école sans les enseignantes et les enseignants.
Enfin, c’est sur un constat inspiré par l’économiste français Thomas Piketty, « les inégalités résultent toujours de décisions politiques », que les participantes et participants concluent leurs échanges.