Elle est enfin signée! La première convention collective que nous ayons adoptée depuis la crise du coronavirus est entrée en vigueur le 1^er juillet. La direction de l’Université du Québec à Chicoutimi et le syndicat des professionnels SPP-UQAC ont ratifié le document à distance pour éviter de se repasser la fièvre avec la plume. La photo souvenir de la signature est donc bien différente de toutes celles prises depuis la fondation de la FPPU, en 1979. Mais même sur une capture d’écran, les sourires des participants sont toujours aussi brillants.

Que prévoit ce nouvel accord, valide jusqu’en 2024? D’abord, nos membres chicoutimiens peuvent compter sur une hausse de salaire de 2 % par an, ou plus selon la politique salariale du gouvernement du Québec. La pratique du télétravail est désormais encadrée formellement par une lettre d’entente dont les détails devraient être publiés d’ici un an — une avancée rendue urgente par le contexte social. Enfin, l’employeur couvre une plus grande part de la rémunération de la présidente du syndicat, libérée à temps plein pour soutenir les professionnels, en versant 70 % du montant.

Par ailleurs, le comité de négociation a fait des propositions pour bonifier les avantages sociaux des employés à statut particulier. Ces hommes et femmes profitent maintenant d’une meilleure indemnité de vacances selon leur ancienneté, le maximum passant de 8 à 10,4 % du salaire. Ils accèdent aux droits parentaux après deux ans de service plutôt que trois. Enfin, ils gagnent un congé personnel pouvant atteindre deux jours par an. Un comité bipartite sera aussi constitué pour pérenniser les emplois contractuels.

Procéder au scrutin sur l’entente de principe n’avait rien de simple en mode virtuel. « L’exercice a exigé beaucoup de souplesse, relate Claude Fortin, vice-présidente de la FPPU. Le vote à distance posait un défi à la fois technologique et réglementaire. Il fallait s’assurer que la démarche serait valide sur le plan de la loi en vertu des statuts du syndicat, ce que nos conseillers juridiques ont confirmé. » Cette expérience servira aux autres associations de notre réseau qui mènent des négociations cette année, notamment à l’École nationale d’administration publique, au Centre hospitalier universitaire de Québec — site Université Laval et aux Fonds de recherche du Québec. Pour leur part, les professionnels de l’Université de Sherbrooke ont choisi de reporter à l’an prochain la négociation de leur prochaine convention collective en renouvelant la précédente au statu quo.

Image : Première convention post-coronavirus pour les professionnels de l’UQAC ! Pierre Ouellet, dir. ressources humaines; Line Duchesne, comité négo; Dominique Biron, vice-rectrice affaires administratives; Manon Bouchard, présidente syndicat; Nicolas Loiselle, registraire; Nicole Bouchard, rectrice; Claude Fortin, v.-p. FPPU; Marie-Andrée Lemay, conseillère ressources humaines; Josée Lavallée, avocate porte-parole comité négo; Nathalie Gagnon, secrétaire générale; et Caroline Blackburn, comité négo.