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Professionnels en pandémie : nos membres témoignent

Professionnels en pandémie : nos membres témoignent

L’éclosion de COVID-19 a bouleversé le quotidien pour les professionnels des universités et de la recherche. Comment vivent-ils ce moment historique? Quels moyens emploient-ils pour surmonter les obstacles inhérents à la situation? Que retiennent-ils de l’expérience? La FPPU a recueilli les témoignages de sept membres de son réseau, qu’elle diffusera progressivement dans les médias sociaux et rassemblera dans la section historique de son site. Voici le premier de la série.

 

Yan Martel
Conseiller en aide financière
Université du Québec à Trois-Rivières

« Pendant trois semaines, on a été sur la ligne de feu! » Yan Martel l’a vécue de près, l’éclosion de COVID-19. Avec trois collègues, il coordonne l’aide financière aux étudiants à l’UQTR : prêts et bourses, programme études-travail, soutien aux personnes en situation précaire. Quand le campus a fermé, les futurs diplômés ont envoyé mille messages de panique. Il était là pour les rassurer, coopérant avec la fondation de l’université pour implanter le fonds d’urgence à leur intention.

Heureusement, il était déjà équipé pour le télétravail. Avec sa femme, aussi employée de l’université, et leurs fils de 13 et 18 ans, il a vite réinventé son quotidien à la maison. Et basculé en mode apprentissage. Comment s’exprimer avec clarté et empathie par courriel? Comment structurer ses interventions dans une vidéoconférence Zoom? « Moi qui suis boute-en-train, j’ai dû acquérir la discipline de laisser chacun parler à tour de rôle pour bien capter la conversation. »

En dressant un bilan des tâches accomplies, le conseiller a constaté avec surprise que son équipe rend pratiquement les mêmes services à distance qu’en personne. Et ce, même si certains collègues composent avec une situation familiale exigeante. « C’est formidable de voir combien la technologie a évolué! On va faire la démonstration que ça fonctionne, le télétravail, et que l’employeur n’a rien à craindre. » Par pur hasard, juste avant la crise, les professionnels de l’UQTR avaient obtenu un projet-pilote de boulot à domicile pour leur prochaine convention collective. La mesure pourrait s’implanter plus vite que prévu, apportant des bénéfices tels qu’un meilleur partage des locaux dans cette université en croissance.

De l’expérience du confinement, Yan Martel retient ceci : les relations de bureau sont précieuses. « Elles nous permettent d’enrichir notre façon de penser au contact de gens différents, formule-t-il. Ces échanges me manquent. On ne dit pas assez souvent à nos collègues à quel point on les apprécie. »

 

Photo : Le professionnel Yan Martel dans son bureau à domicile. / Marie-Eve Perron