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Innover comme projet de société

Innover comme projet de société

Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, a lancé le 19 mai la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation 2022-2027. Que contient ce programme baptisé SQRI2 (SQRI au carré), présenté lors d’une cérémonie diffusée dans LinkedIn? Entre autres, quelques éléments prometteurs pour les gens à l’emploi du secteur scientifique.

 

D’abord, la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU) salue la hausse du budget de base des Fonds de recherche du Québec. Cet organisme voit ses moyens augmenter de 8 %, en plus de sommes additionnelles destinées à des projets ciblés. L’injection atteint 320 M$ pour les cinq prochaines années. Un soutien bienvenu pour nos membres des fonds Nature et technologies ainsi que Société et culture. Mais aussi, un appui à la science fondamentale et libre, qui constitue les assises de l’innovation.

 

De bons emplois en recherche

En outre, une enveloppe de 15 M$ financera la main-d’œuvre hautement qualifiée qui coordonne et supervise les plateformes de recherche. Cette excellente nouvelle contient la promesse de meilleures conditions de travail pour les professionnels et professionnelles du milieu. Les personnes élues seront peu nombreuses pour l’instant, mais elles deviendront des symboles d’espoir. En effet, les emplois dans ce domaine demeurent en général très précaires, même s’ils exigent une scolarité élevée et un engagement exemplaire. Un changement s’impose.

 

« Selon notre lecture de la SQRI2, la stratégie du gouvernement repose sur l’attraction d’une relève qualifiée et sur la création d’emplois structurants et bien rémunérés. Nous partageons cette vision! C’est à cette condition que nous pourrons développer la culture scientifique au Québec », a commenté Claude Fortin, présidente de la FPPU.

 

Du travail pour le personnel professionnel

Le plan en appelle à une synergie accrue entre tous les organismes du milieu, allant des laboratoires universitaires jusqu’aux entreprises privées. Ces « maillages intersectoriels et interordres » passeront forcément par le recours au personnel spécialisé en administration, pédagogie et recherche. Ces gens coordonnent déjà des projets impliquant de vastes équipes multidisciplinaires. Ils collaboreront sans doute avec les « responsables en innovation et commercialisation » qui devraient s’ajouter dans les prochaines années.

 

La SQRI2 vise aussi à attirer une relève forte en sciences. Ainsi, grâce à une enveloppe de 100 M$, les Fonds de recherche du Québec distribueront plus de bourses à la population étudiante. Les jeunes devront pouvoir compter sur le soutien du personnel professionnel qui gère au quotidien la vie des laboratoires. Même chose pour les 500 nouveaux professeurs qu’on espère recruter.

 

Par ailleurs, le gouvernement entend accorder aux entreprises un appui à l’embauche pour mener des projets de recherche et développement. Créer des débouchés attirants pour les diplômés en sciences est en effet un objectif fondamental. Tous les efforts pour former une relève échoueront si les finissants des cycles supérieurs aboutissent à des boulots sous-payés, avec contrat renouvelable aux trois mois.

 

« Les professionnels et professionnelles, notamment en recherche, sont indispensables à la réussite du plan du Québec en matière d’innovation. Et ils sont prêts à y contribuer! », conclut Claude Fortin.

 

Pour innover, il faut d’abord des gens! / photo de ThisIsEngineering sur Pexels